Nous sommes aujourd’hui confrontés à une révolution inédite, à la fois sociétale, environnementale et technologique. Face aux nouveaux enjeux émergeants, l’industrie automobile opère une mutation sans précédent. Pour répondre bien sûr aux attentes futures de ses clients, mais aussi pour redessiner l’offre de mobilité qui sera celle des grandes métropoles de demain. Si nous sommes le reflet d’une société en perpétuel mouvement, nous devons également, en tant que leader, favoriser l’émergence de nouveaux modes de management et de nouveaux modèles de leaderships. Nous devons impulser le changement.
J’ai la conviction profonde que c’est en s’entourant d’un vivier de talents aux horizons divers, agiles, visionnaires et riches en compétences, que nous mènerons à bien cette transformation. Car, au-delà des considérations techniques, financières et stratégiques, il s’agit avant tout d’une histoire humaine. Une histoire, pour les grandes entreprises telles que la nôtre, qui commence avant même le recrutement pour se poursuivre à chaque étape du développement de carrière de ses collaborateurs.
Entreprise aux racines françaises, Renault a su, au fil des décennies, conquérir de nombreux marchés, grâce à ces acquisitions et partenariats (Dacia, Samsung Motors, Daimler, AvtoVAZ), bien sûr, mais aussi grâce à notre politique d’inclusion et de diversité. Bien-être dans les équipes, travail collaboratif, compréhension des cultures locales et appréhension de l’environnement global : une diversité culturelle forte constitue pour nous un véritable levier de performance. Des profils aux horizons élargis sont autant de garanties d’idées innovantes, de questionnements salutaires et d’ouverture d’esprit, essentiel au renouvellement.
Ces valeurs de multiculturalisme s’étendent bien au-delà du Groupe Renault. C’est là même toute l’essence de l’Alliance, créée en 1999, lors du rapprochement de Renault et Nissan. Ce regroupement stratégique a permis d’optimiser nos synergies et d’étendre nos marchés, sans altérer les identités de marque de chacun. L’Alliance, qu’a rejoint Mitsubishi Motors en 2016, est désormais le premier constructeur automobile mondial, rassemblant pas moins de 10 marques. Un pari audacieux qui a aujourd’hui fait ses preuves.
A travers ces quelques exemples, nous comprenons combien il est essentiel pour les entreprises de réussir la synthèse entre attachement à des valeurs de longue date et adaptation à un monde en plein bouleversement. Au même titre que les états et les organisations non gouvernementales, les entreprises ont un rôle à jouer dans cette révolution. Je suis persuadée que chacun doit œuvrer activement et sur tous les fronts pour une société plus inclusive et ouverte sur le multiculturalisme. En tant que leader français du marché automobile, il nous incombe d’apporter des solutions et de soutenir ce changement de façon proactive. C’est précisément pour cette raison que Renault favorise l’apprentissage et l’éducation pour tous, via sa Fondation et la création de partenariats avec des acteurs externes. Ces actions nous permettent de recruter et former les talents du futur. Ils seront les ambassadeurs du changement et de l’innovation à travers le monde.
Je suis dès lors particulièrement honorée d’être marraine de la promotion 2019 de la Chaire consacrée au Management Interculturel, lancée en 2017 par l’ESCP Europe et Groupe Renault. Cette formation permet aux futurs leaders d’appréhender les enjeux et la dynamique du multiculturalisme au sein des organisations. Il ne fait aucun doute que ce type d’initiative bénéficie autant aux individus qu’aux entreprises, et contribue à façonner les sociétés dans lesquelles nous vivons.
Deux chiffres l’illustrent parfaitement : la promotion 2019 du MBA de Management Interculturel dispensé par l’ESCP Europe, sera composée de 98 étudiants issus de 33 nationalités. Je me réjouis d’observer que pour les jeunes générations, l’ouverture sur le monde est, de façon toujours plus évidente, un atout dans la vie professionnelle. Ce sont les leaders de demain, ceux-là même qui ont compris que la diversité était une force, au même titre que la capacité à embrasser le changement.
Mais de nombreux combats restent encore à mener pour une société plus inclusive. Avec un taux de féminisation de 35% pour l’effectif 2019 de la formation Management Interculturel, il me parait primordial de continuer à inciter les femmes à prendre position en termes de leadership dans les organisations et au sein des fonctions managériales. Un combat que mène Renault dans ses murs, grâce au réseau mixte women@renault, comptant pas moins de 5 000 membres, ou au sein de son Conseil d’Administration où la proportion des femmes est passé de 33,3% en 2016 à 43,7% en 2017.
A travers ce partenariat avec l’ESCP Europe et à travers les actions que nous menons, nous voulons être porteurs de changement et d’ouverture. C’est notre devoir, mais c’est aussi notre conviction la plus profonde.